Théâtre de l'invisible

Direction artistique : Bruno Abraham-Kremer

de Serge Kribus / Écrit pour Bruno Abraham-Kremer/ Molière 2006

L'Amérique

de Serge Kribus

Ecrit pour un spectacle conçu et mis en scène par: Bruno Abraham-Kremer

Avec John Arnold, Bruno Abraham-Kremer
et Claire Deligny / Guitare électrique et chant

Scénographie: Philippe Marioge
Assistante mise en scène: Corine Juresco
Lumière: Arnaud Veyrat
Création sonore: Thierry Balasse / Inouï
Costumes: Marguerite Bordat

Une production Théâtre de l’Invisible et Studio des Champs-Elysées 
En co-production avec Sofithea, Acte 2, le Trident – Scène Nationale de Cherbourg
Avec l’aide de Beaumarchais, de l’Adami, de la fondation Jacques Toja, de la D.R.A.C Ile de france, et de la fondation EC.ART


Créé au Studio des Champs-Elysées en 2005.
Tournée en France, Suisse et Luxembourg en 2006
Plus de 200 représentations à ce jour.


 

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LA BANDE ANNONCE
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Olive vent

 Ce spectacle est dédié
à mon ami, Olivier Serre

Y-a- quelqu’un ?

Ma vie est jalonnée de quelques rencontres essentielles, c’est là que mes spectacles puisent leur nécessité.

Si mon enfance rue Bleue avec mon grand-père Monsieur Abraham a donné naissance à « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », le secret de « l’Amérique »  est lié à mes années de jeunesse… mon entrée dans le monde des adultes.

À cette époque, Olivier, l’ami de mon adolescence m’a aidé à me mesurer avec les ombres qui m’étouffaient, la peur, la peur d’oser, d’aller vers la vie et une terrible violence qui souvent se retournait contre moi. Il me racontait qu’au fond de l’univers, tout au fond… il y avait une petite porte bleue et que derrière se trouvait le secret !

Un jour de mai 1993, il a poussé la petite porte.
Récemment dans un rêve il revenait avec un papier froissé dans sa main, je savais que c’était le fameux secret mais la lumière s’est rallumée et je me suis réveillé. Alors je refais le noir et je pars à sa recherche. Je referme les yeux et j’imagine…

J’imagine un « road movie » théâtral où le trou noir de la scène, ce lieu miraculeux, unique, où l’on peut faire l’expérience de la frontière, du passage entre la vie et la mort serait au service d’une histoire à la lisière des mondes : le voyage initiatique de deux amis qui chemineront, entre rêve et réalité, sous le regard d’une femme, une musicienne qui fera pulser le rock et la pop de cette fin des années 70.

En route donc pour « L’Amérique »… avec un nouveau complice, Serge Kribus à qui j’ai demandé d’écrire à partir de ces éléments.
Le voyage continu mais cette fois à deux car si l’enfance était solitaire, l’entrée dans l’âge adulte est une fraternité partagée avec un autre acteur. Ensemble nous tenterons de faire vivre une écriture scénique qui mélange récit (narration) et dialogue.


« Un road movie théâtral où deux amis cheminent
à la lisière de la vie et de la mort
au rythme de la fin des années 70.
»

 

L’histoire
Nous sommes à la fin des années 70.
Bernard vit à Bruxelles. Il est étudiant en médecine. C’est un jeune homme angoissé, qui a soif de justice et d’idéal. Il ne sait pas quoi faire de lui, alors il part à Paris. Il y rencontre Jo. Jo lui connaît la vie, il « bricole » comme il dit… Il sait comment on se bat et comment on vole les bagnoles, il n’a peur de rien… du moins c’est ce que croit Bernard.

Ensemble en quête de liberté, la tête pleine de rock, les veines chauffées à l’alcool, aux drogues diverses, ils iront toujours un peu plus loin, à la difficile et mystérieuse rencontre d’eux-mêmes jusqu’à ce que Jo passe derrière la petite porte Bleue…

« L’Amérique, c’est peut-être pas en Amérique ! »

 

L AMERIQUE

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L AMERIQUE

Extraits de presse

PARIS MATCH
Bruno Abraham-Kremer signe un mise en scène bluffante de créativité.
Comédien kaléidoscopique, il est une fois de plus renversant de vérité et de profondeur.Partez sans hésiter vers cette « Amérique » qui reste à découvrir en chacun de nous.

PARISCOPE

Un road-movie théâtral extrêmement touchant…Jo et Babar nous font vivre un beau voyage, celui qu’on n’a pas fait et qui colle aux regrets

LE JDD

Bruno Abraham-Kremer qui, dans la lignée de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran signe la mise en scène, et John Arnold sont ces deux amis que l’on oublie pas, tant leur interprétation est juste sensible et pudique…

ZURBAN

Les acteurs forment un duo épatant… sans parler de la belle Claire Deligny qui tire de sa guitare des échos du temps où l’on rêvait d’un monde meilleur.

LE FIGARO
C’est simple et superbe… de la belle ouvrage, tout cela pour exalter les humeurs d’un homme de théâtre doux et profond qui se nomme Bruno Abraham-Kremer et qui après avoir fait raconter son enfance par Eric-Emmanuel Schmitt dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », a demandé à Serge Kribus d’écrire ses années de formation. Cela donne ce merveilleux récit en retours arrière qu’est « l’Amérique »… le chemin de deux jeunes, l’expérimenté et l’innocent dans la France de la fin des années 70.
Ce qui est beau c’est qu’il a su saisir le fond du coeur de Bruno Abraham-Kremer et que tout sonne juste.
L’amitié de ces deux là, leurs expériences, leurs interrogations des limites avec la drogue ou l’alcool, leur fraternité, leur inconscience. Ah quels beaux et attachants personnages de garçons sur les routes… et quels acteurs magnifiques que Bruno Abraham-Kremer et John Arnold… quelle délicatesse d’écriture !
La mise en scène très fine et funambulesque de Kremer, le jeu musical transparent et dense des deux acrobates est sublime.
Quelle fluidité, quelle grâce, quelle intelligence!
C’est du théâtre pur comme les âmes des artistes sont pures.

FIGARO MAGAZINE
Ce qui se passe entre les 2 personnages est d’une rareté, d’une pudeur, d’une évidence si puissante qu’on rêverait de l’avoir vécu. Magie du théâtre qui permet de nous faire partager cette intimité dans le rire, la complicité, la dignité.
Au milieu de tous les produits stéréotypés que nous propose en ce moment le théâtre,  » l’Amérique  » frappe par son authenticité. Bruno Abraham-Kremer nous offre encore par contraste, un spectacle assez rare. Une vraie réussite.
FRANCE INTER / LE FOU DU ROI
On est au théâtre et on a l’impression d’être au cinéma !Franchement c’est extraordinaire et le texte est génial ? C’est un road movie théâtral, Il y a du Blier dans « Les valseuses », du « Thelma et Louise »… enfin je me suis régalé ! Quand on sort de là, on se sent libre  !

LE NOUVEL OBSERVATEUR
Comment transposer sur une scène de quelques mètres carrés l’errance des deux copains ? L’élégant dispositif scénique de Philippe Marioge résout cette énigme… et le talent des 2 acteurs fait le reste.

FIGAROSCOPE
Bruno Abraham-Kremer d’une belle humanité donne de l’intensité à JO, si fragile sous ses airs de durs…John Arnold, alias Babar est parfait tout en tension retenue… Un duo explosif… Courrez-y !

TELERAMA
Serge Kribus, l’un des auteurs dramatiques les plus convaincants du moment…le spectacle est littéralement illuminé par les apparitions de Claire Deligny, de sa guitare électrique et de sa voix…

FRANCE INTER
On est comme dans une chambre photographique qui va vers une petite porte bleue ? c’est vraiment une forme qui laisse partir l’imaginaire, c’est très populaire, c’est pour tout le monde, tous les âges, tous les gens qui aiment le théâtre? vraiment il faut aller voir ce spectacle, parce que c’est universel. Vous faites des choses populaires mais élégantes.
Rencontre…

Le texte de L’Amérique est publié chez Acte-sud papier

Après Eric-Emmanuel Schmitt, Catherine Zambon ou Jean-Gabriel Nordmann, le voyage continue… car plus les expériences s’accumulent et plus je crois à cette relation fondatrice avec l’auteur, dès l’origine de mon projet.
Un projet de création c’est aussi une rencontre avec un auteur et c’est pourquoi j’ai demandé à Serge Kribus de partager cette aventure.
J’ai découvert son écriture avec « Arloc », créé au Théâtre de la Colline par Jorge Lavelli et puis ce fut « Le murmonde » pour le Campagnol, et dernièrement « Le grand Retour de Boris S. » au Théâtre de L’Oeuvre.
J’ai été séduit par le mélange étrangement contradictoire de sa langue. Ce sont des textes où l’on ne sait jamais sur quel pied danser, où l’on progresse en terrain inconnu. A chaque pas on ne sait plus si c’est drôle ou tragique, car sans cesse il oscille entre le grave et le léger, l’enfantin et le tragique et peu à peu dans ce balancement on s’aperçoit qu’on est pris par un rythme et qu’on s’est mis à danser…
                                                                                                                                                                                         Bruno Abraham-Kremer


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