Théâtre de l'invisible

Direction artistique : Bruno Abraham-Kremer

Théâtre de l'invisible

La Vie sinon rien

de Antoine Rault

1er volet de la Trilogie d’un homme ordinaire
de Bruno Abraham-Kremer

Mis en scène  et interprété par: Bruno Abraham-Kremer

Scénographie: Philippe Marioge

Collaboration à la mise en scène: Corine Juresco

Lumière et vidéo: Arnaud Veyrat
Création sonore: Mehdi Ahoudig
Costumes: Marguerite Bordat

Production : Théâtre de l’Invisible
En co-production avec: MC Bourges / Scène Nationale, Atelier Théâtre Actuel / Acte 2, Productions du Dehors /Jacques Gamblin.
Avec l’aide des Gémeaux / Sceaux / Scène Nationale.


Le spectacle a été créé aux Gémeaux / Sceaux / Scène nationale en février 2009 puis à la Comédie des Champs-Elysées  en avril 2009 et repris de décembre à mars 2011 au Lucernaire / Centre national d’Art et d’essai.Tournée nationale / Suisse / Luxembourg en 2010/2011.

LA BANDE ANNONCE
lvsr_2010
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LA VIE SINON RIEN

 Ce spectacle est dédié
à Corine,
Gaspard et Elie


 

De «  La Trilogie de l’Invisible  » à «  La Trilogie d’un homme ordinaire  »

Un projet de Bruno Abraham-Kremer

Je continue à croire que l’on vient au théâtre pour regarder et écouter « l’humain », pour s’observer dans le miroir qui nous est tendu et partager avec d’autres spectateurs cette expérience.
Parce que le temps y a une autre valeur, la présence humaine  prend une autre dimension et, à certains instants, on peut y sentir presque concrètement…la Vie, ce lien invisible qui nous relie tous. Là, on peut s’arrêter un instant dans notre course folle, arrêter de fuir  et réaliser notre fragilité et notre grandeur, d’être humain.

Avec « La Trilogie de l’Invisible », j’ai cherché par le théâtre à rendre visible, l’Invisible.
Je me suis attaché à rendre « sensible »,  le lien secret entre  l’homme et l’Invisible, à travers  l’histoire de trois  héros spirituels, venant  de trois grandes traditions différentes -Judaïsme, Bouddhisme Tibétain et  Soufisme-. Des hommes extraordinaires !

Le voyage continue mais … en renversant la perspective.
Aujourd’hui, « La Trilogie d’un homme ordinaire » me permet de continuer à interroger la même énigme « l’Homme » mais en plongeant, au contraire, au cœur du réel, au plus près des détails, du particulier, de l’infiniment petit et proche. 
Chercher au cœur du visible à voir l’Invisible… 

Je suivrai donc un  homme ordinairecontemporain,  un homme en quête de sens, de vérité, qui enquête sur lui-même. Mais toujours avec le même désir de partager avec le public ce trésor qui m’a été transmis- et que je cherche à questionner dans tous mes spectacles – l’amour de la Vie !

Car au-delà des conditions heureuses ou malheureuses de l’existence, le fait même d’être en vie est une réjouissance qu’il faut goûter maintenant.
Être «  l’acteur de sa vie ».
Bruno Abraham-Kremer


« Condamnés à expliquer le mystère de leur vie,
les hommes ont inventé le théâtre.
Le théâtre rend aux hommes la tendresse humaine »
                              Louis Jouvet

J’étais plongé dans la préparation d’un nouveau cycle : « La Trilogie d’un homme ordinaire »  lorsque Antoine Rault m’a proposé de lire un texte en cours d’écriture « Le sel de la vie »

L’évidence du sujet s’impose dès la première lecture… Le personnage me trouble… si proche de moi, si intime – son sale caractère, son désarroi bouleversant, son questionnement si humain…
je me voyais  comme dans un miroir. 

L’écriture simple et directe me touche.
Peu à peu le dialogue s’installe et au fil des séances de travail avec l’auteur,  la complicité humaine surgit. Dès lors, au cœur même de l’écriture en cours, le spectacle commence à apparaître.

Une plongée au cœur de notre monde contemporain, dans la vie d’un homme qui nous ressemble comme un frère – un homme qui va s’apercevoir que ce n’est pas le temps qui passe, mais « lui » qui est en train de passer à coté de sa vie…
Sa « petite vie », il va découvrir qu’il faut la vivre, plutôt que d’avoir peur chaque jour de la perdre.
Et peut-être,  réalisera-t-il ce qu’aimer veut dire…

J’ai rêvé d’un spectacle drôle et tragique comme les films de Chaplin  où le rire me surprend dans les scènes les plus tragiques et où je pleure toujours aux moments qui sont pourtant les plus drôles !

Pour chacun d’entre nous – notre vie –  aussi simple soit-elle, n’est elle pas une « aventure épique », une expérience unique, comme dans les pièces de Shakespeare, un mélange parfait de comique et de tragique, de trivial et de sacré.

Bruno Abraham-Kremer

« La vie, c’est le vent  !
Perds pas de temps Pierre.
La Vie c’est maintenant … maintenant, maintenant
 »

 

LA VIE SINON RIEN

LA VIE SINON RIEN

LA VIE SINON RIEN

Extraits de presse

LE PARISIEN
Cet homme va vous épater ! Après avoir remporté un Molière en 2006 avec ses rêves d’ « Amérique », ce comédien subtil a choisi d‘explorer la fin de vie d’un « homme ordinaire ». L’acteur nous entraîne dans son itinéraire au fil de scène comiques ou aigres-douces.
Le thème de la pièce est grave, mais le jeu de l’acteur transpire l’énergie, et ses mots sonnent tellement justes. On redoutait une homélie. C’est d’un bonheur simple, que nous parle finalement Bruno Abraham-Kremer. De la métamorphose d’un homme condamné en un type joyeux sur le tard. Il le fait avec un talent fou. Et le public, conquis, salue chaleureusement sa performance.

LE POINT
Bruno Abraham-Kremer peut tout jouer.
Il met la même sensibilité à fleur de peau dans chacun de ses personnages. Dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du coran », il était le petit garçon juif et le vieil épicier arabe de la rue Bleue. Ici, il campe tour à tour un ponte de la médecine glacial, une secrétaire bécasse, un marabout philosophe, et Pierre Taraud, surtout !
Le texte fin d’Antoine Rault et son interprète magnifique disent sans débordement, et avec une sacré drôlerie, l’urgence d’être au monde, au présent, à la vie.

LE CANARD ENCHAINE
Remède a la mélancolie.
Le texte d’Antoine Rault coule ainsi, drôle et émouvant, lucide sans répit, mais pas cruel. En un mot, Antoine Rault est un bonhomme. Et comme son interprète, Bruno Abraham-Kremer, est lui aussi très bon, nous suivons au grand galop ce destin à peu près anonyme.
Bruno Abraham-Kremer nous livre sans ordonnance, une thérapie contre la mélancolie, qui devrait être remboursée par la sécurité sociale.

LE FIGARO
Une magistrale leçon de vie !
Bruno Abraham-Kremer joue avec brio et met en scène « La vie sinon rien » d’Antoine Rault, à la comédie des Champs-Elysées.
Un spectacle émouvant et drôle.
Une histoire simple, d’une banalité à pleurer, qui parle pourtant à tout le monde. Bruno Abraham-Kremer l’a goûtée, dégustée, comme un bon vin et la partage avec une générosité à fleur de cœur.

 

MARIANNE
Remarquablement servi par la mise en scène et l’interprétation de Bruno Abraham-Kremer, le texte d’Antoine Rault parvient à lier avec subtilité et talent des moments de tendresse, d’humour, et d’émotion.
Drôle et touchant, profondément humain.

L’EXPRESS
Bruno Abraham-Kremer met son talent au service d’un récit subtil et bouleversant  d’Antoine Rault, qui montre ici que simplicité n’est pas facilité.
Il donne vie à de multiples personnages sans perdre le fil de son émotion, un peu comme un funambule jonglant sur sa corde.
C’est subtil, juste, bouleversant. Réussi.

PARISCOPE
Un hymne à la vie. Bruno Abraham-Kremer, par sa prestation d’acteur remarquable mais aussi par sa mise en scène d’une grande intelligence, fait de ce texte une merveille.
Avec lui, les banalités se transforment en  instant de grâce. Sans jamais tomber dans la facilité, le récit devient un beau moment de théâtre où l’émotion se partage avec le rire. Parce qu’il y a beaucoup de vie, de chaleur, d’esprit et d’amour dans ce que nous offre ce grand comédien.

METRO
Un Homme sur le fil de sa vie !
Seul en scène, Bruno Abraham-Kremer est un funambule délicat, en parfait équilibre sur le fil ténu de la tragi-comédie. Juste debout. Juste de bout en bout !

FRANCE 2 TELEMATIN
Un spectacle magnifique, bouleversant, cocasse, comique…On ne peut esquiver les larmes de rire et de pleurs.

 

Rencontre…

Le texte de La Vie sinon rien est publié chez l’Avant-Scène/Quatrevents

Avant l’heure, ce n’est pas l’heure. Après l’heure, ce n’est plus l’heure.
C’est une leçon de mon père.
Je suis arrivé, un jour d’été, pile à l’heure chez Bruno, dans cette jolie ruelle de village qu’il habite dans le XIVème arrondissement de Paris, et j’ai senti, quand il m’a ouvert laporte, que c’est à cette heure-là et pas à une autre qu’il m’attendait.

Comme je le fais toujours dans un lieu inconnu, j’ai observé les détails : la présence d’une femme, les choses bien rangées, des plantes aromatiques sur son balcon, du très bon café et plusieurs sortes de thés. Une atmosphère tendre, familiale, chaleureuse. Je me suis senti bien. Un peu comme chez moi. Et puis, les livres. Comme un chien flaire les odeurs quand il arrive quelque part, moi, je flaire les livres. J’ai trouvé aussitôt une collection nombreuse de numéros du Théâtre National Populaire – comme chez moi ! – et sur une pile, visiblement souvent lu, « Faust » de Goethe, mythe qui me fascine.

C’est ce jour-là, dès ce jour-là, que nous avons signé un pacte, sans le dire, mais en le sachant très vite. Je lui ai donné mon texte, donc un peu mon âme, et Bruno / Méphisto m’a montré ce qu’il contenait vraiment.
En l’écoutant lire, j’ai vu comme dans un miroir un homme qui me ressemblait, celui pour qui sans le savoir j’avais écrit cette pièce, celui avec qui je pourrais faire l’expérience d’une fraternité intellectuelle, artistique et humaine. Celui enfin qui pourrait bien devenir Faust à son tour, m’offrant son talent, sa sensibilité d’acteur, contre la promesse d’autres pièces… C’est un rêve pour un acteur comme pour un écrivain de pouvoir être tantôt Faust tantôt Méphisto.

Quelle chance que nos chemins se soient croisés un jour d’été !

Mais sans doute cela devait-il se produire à ce moment et pas à un autre puisque avant l’heure, ce n’est pas l’heure et qu’après l’heure…

Antoine Rault